La Première ministre a détaillé ce jeudi les quatre axes du plan gouvernemental « France ruralités » visant à « bâtir un nouveau contrat » avec les territoires ruraux ».
Premier axe du programme, le programme « Villages d’avenir » vient en complémentarité d’Action cœur de ville et de Petites Villes de demain. Il s’agira d’apporter une offre d’ingénierie aux collectivités pour les aider à mener des projets qui « transforment le quotidien ». Concrètement, ce nouveau programme sera piloté par l’Agence nationale de la cohésion des territoires (ANCT) et s’appuiera sur un réseau de 100 chefs de projets « mutualisés à l’échelle départementale et installé dans les sous-préfectures ». Ils interviendront en « subsidiarité et complémentarité » avec l’offre existante en la matière. Pour bénéficier de cet appui, les élus devront faire labelliser leur commune « Village d’avenir ».
Deuxième axe, la valorisation des aménités rurales. Le gouvernement va porter de 41 à 100 millions d’euros la dotation « biodiversité et aménités rurales » pour récompenser les efforts entrepris par les communes rurales pour entretenir le patrimoine naturel. Cette dotation sera réformée dès 2024, afin « de la renforcer et l’étendre à davantage de villages qui possèdent des richesses naturelles comme les forêts, l’eau, les sols, la biodiversité… ».
Le troisième axe du plan, la différenciation, comporte quant à lui des mesures plus concrètes, qui visent à répondre aux problématiques de santé, de mobilité, de « vie quotidienne des élus locaux », de logement… Notons par exemple la création d’un fonds de soutien de 90 millions d’euros sur trois ans pour « accompagner les autorités organisatrices des mobilités rurales », la bonification du financement des maisons France services dans les zones de revitalisation rurale (ZRR), ainsi que la création de 100 « médicobus » d’ici fin 2024.
Le quatrième volet de France ruralités sera la mise en œuvre de la réforme des ZRR, sans d’ailleurs apporter beaucoup de précisions pour l’instant. Le zonage devrait comporter deux niveaux d’intervention, avec des exonérations fiscales et sociales « mieux calibrées et ciblées » pour les territoires les plus fragiles. Par ailleurs, le zonage inclura automatiquement les six départements en déprise démographique depuis 1999.
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