Interrogé sur la suite donnée par le gouvernement à l’expérimentation des passages pour piétons en trois dimensions, le ministère de l’Intérieur a répondu que « les conclusions de cette évaluation sont mitigées ».
En effet, « si un effet sur les vitesses pratiquées peut bien être mesuré à la mise en service, il reste très limité et s’estompe par un retour à la situation antérieure dans les 6 mois. De plus, il existe de nombreuses situations (luminosité, pluie, nuit, type d’usager) où l’effet 3 dimensions n’est pas perceptible car cet effet n’est visible qu’à une distance bien précise du passage piéton, et est donc très fugace pour les conducteurs, notamment les conducteurs de poids lourds.
Enfin, le coût est largement supérieur à celui d’un passage piéton classique, de l’ordre de 5 à 10 fois plus élevé, et l’entretien est beaucoup plus exigeant puisque les peintures doivent être refaites tous les 6 mois, soit une fréquence cinq fois plus élevée que les passages piétons traditionnels. »
Si l’expérimentation était prévue jusqu’au 1er avril 2020, « date depuis laquelle l’arrêté est échu sans qu’il soit besoin de l’abroger explicitement », le ministère précise clairement que « ses résultats ont conduit à ne pas intégrer dans la réglementation le dispositif de passage pour piétons en 3 dimensions » et donc à ne pas donner de suite à cette expérimentation.
Source : la gazette des communes