Suite à la remise il y a une dizaine de jours d’un rapport sénatorial sur la perception par les élus de l’Agence nationale de cohésion des territoires, Dominique Faure, ministre déléguée chargée des Collectivités territoriales, a annoncé le 8 février des mesures qui devraient améliorer son fonctionnement. En effet, malgré la promesse initiale « d’un État facilitateur de projets » avec la création de l’ANCT, le Sénat la juge trop éloignée du terrain et note un manque d’implication de certains préfets. Regrettant un fonctionne trop « en silo », il constate une offre de services parfois inadaptée aux besoins des territoires.
Alors qu’une nouvelle feuille de route pour la période 2023 -2026 doit être fixée à l’agence d’ici juillet, la ministre déléguée a donc annoncé d’ores et déjà plusieurs mesures.
Pour pallier au manque de proximité avec les élus et les territoires, elle a annoncé que les moyens de l’ANCT dans les territoires seront renforcés dès le premier semestre 2023 avec un doublement des effectifs des délégués de proximité pour que, dans toutes les régions, les élus possèdent, auprès du préfet, un interlocuteur privilégié pour construire leurs projets.
En matière « d’ingénierie sur mesure », à compter de 2024, les décisions ne seront plus prises au niveau national, mais localement, par les préfets, « pour mieux répondre aux besoins des collectivités ». Les préfets pourront ainsi directement mandater des experts sans avoir à repasser par un comité d’engagement national.
Enfin, pour améliorer la notoriété de l’agence, les préfets et les délégués de proximité de l’ANCT organiseront, d’ici au mois de juin, dans chaque département, des forums locaux de l’ingénierie pour faire se rencontrer l’ensemble des acteurs de l’ingénierie et les élus locaux.
Source : localtis.info